Psychologie sociale, morceaux choisis - L'EMPATHIE

Publié le par Sophie

lecture complémentaire : "Le développement de la personne" de Carl Rogers (1968)

lecture complémentaire : "Le développement de la personne" de Carl Rogers (1968)

La notion d'empathie est primordiale en psychothérapie aussi convenait-il de s'y intéresser de près pour savoir exactement de quoi il en retourne. Comment la définir et que faut-il en penser ?

L'empathie du grec ancien ev, « à l'intérieur » et pathos, « souffrance » ou « ce qui est ressenti » désigne la compréhension des sentiments et émotions d'autrui (empathie émotionnelle) voire même de ses états non-émotionnels tel que les croyances par exemple (empathie cognitive). En langage courant, on utilise souvent l'expression "se mettre à la place de l'autre" pour expliquer ce phénomène.
 

L'empathie se distingue de la sympathie par la capacité à comprendre les émotions d'autrui sans confusion entre soi et l'autre c'est à dire sans ressentir soi-même la même émotion. Elle n'est pas forcément tournée vers le bien-être d'autrui. L'empathie repose, en fait, sur la capacité à se représenter l'état mental d'autrui et le recul nécessaire pour n'émettre aucun jugement de valeur. Pour Jean Decety de l'Université de Chicago, l'empathie représente un formidable moyen de communication interindividuelle et constitue, comme le suggère Carl Rogers, l'un des éléments clés dans la relation thérapeutique. En effet, l'approche centrée sur la personne, mise au point par Carl Rogers, met l'accent sur la qualité de la relation entre le thérapeute et le patient (ou « client » d'après ses termes pour éviter la connotation avec « malade »). L'écoute empathique, l'authenticité, la congruence, et le non-jugement sont les piliers des relations d'aide non-directives connues aussi sous le nom de "counselling rogerien".
 

À mon avis, l'empathie est un élément absolument indispensable pour établir une bonne base de travail entre le patient et le thérapeute dans le cadre d'une psychothérapie. L'empathie permet, en effet, au thérapeute, de cerner le patient, ses réactions, son fonctionnement et de comprendre l'origine de ses problèmes. En se mettant à sa place, il ne saura que mieux comment l'aider, le guider vers une solution. L'empathie ne fait pas tout dans la relation thérapeutique, assurer une ambiance chaleureuse, respectueuse, propice au dialogue, aux échanges en toute confiance et sans aucun jugement est indispensable également. Néanmoins, sans l'empathie, il me semble que le thérapeute aura du mal à se mettre réellement en situation et donc à apporter une aide vraiment personnalisée à son patient-client.

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