Enfin de retour !

Publié le par Sophie

Enfin de retour !

Ma pause a été plus longue que prévu... c'était bien involontaire, croyez-moi car au lieu de m'amuser, me détendre et profiter de mes vacances, j'ai passé ces dernières semaines aux urgences, à la clinique, chez le dentiste, le chirurgien, le généraliste et autres spécialistes divers... C'est la loi des séries !

J'enchaîne un truc après l'autre, un symptôme bizarre inexpliqué après l'autre, une douleur inconnue qui s'ajoute à celles que j'ai déjà, une fatigue supplémentaire à gérer. Ça commence à aller mieux mais je ne suis pas encore sortie de l'auberge.

Avec le recul sur ce marathon dans l'univers médical, je me suis rendue compte des problèmes, des manques de moyens, de personnel, des lacunes du système de santé français. On a beau le savoir, quand on le vit c'est différent !

Et quand on sait que l'Alsace est plutôt bien lotie à ce niveau-là, on n'ose même pas imaginer ce que ça doit être dans d'autres régions de France comme en Ardèche ou dans la Creuse par exemple.

Comme s'ils avaient lu dans mes pensées, plusieurs journaux, magazines ont récemment écrit sur le sujet. Ainsi, l'article "Traversée d'un désert médical" publié dans Le Monde diplomatique du mois d'août 2023 montre l'inégalité d'accès aux soins sur le territoire. Le lien ci-dessus ne donne pas accès à la totalité de l'article mais j'en ai vu assez pour avoir froid dans le dos.

Savoir que les gens se retrouvent sans médecin traitant alors qu'ils souffrent de maladies chroniques devant être surveillées, sans dentiste, qu'ils sont obligés de faire 40 à 50km pour trouver un spécialiste, qu'ils n'ont pas toujours les moyens de payer la consultation ou de voiture pour s'y rendre n'a rien de rassurant... Je crois que c'est ce qui nous menace tous, nous autres habitants des zones rurales moyennement ou faiblement peuplées. À force de tout centraliser dans les grandes agglomérations pour une question de rentabilité, on encourage la désertification de nos campagnes : déserts médicaux, absences de commerces, de lieux culturels, villes et villages dortoirs sans activités industrielles ou artisanales. Sans vie, sans espoir, sans rien. Il ne reste plus que les anciens qu'on oublie dans un coin le temps qu'ils rejoignent leur dernière demeure au cimetière du village... C'est pas très gai tout ça !

Pour ne pas finir sur une note négative et montrer qu'il est encore possible de s'en sortir, j'aimerais citer l'exemple de la commune creusoise d'Ajain, "le village aux 50 médecins". Cet article paru dans le magazine Causette de septembre 2023 explique comment cette commune a préféré "demander peu de contraintes à beaucoup de médecins plutôt que d'exiger beaucoup de contraintes à peu de médecins".

Avec l'aide de l'association "Bouge ton coq" qui œuvre dans les milieux ruraux, des médecins de toute la France se relaient dans un cabinet solidaire pour pallier le manque de praticiens. Le dispositif nommé "Médecins solidaires" existe maintenant depuis huit mois et  ne désemplit pas. Voilà une idée extraordinaire qui pourrait en inspirer plus d'un... Qu'en pensez-vous ?                     

 

 

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