Le fléau du harcèlement scolaire

Campagne nationale contre le harcèlement scolaire

Le harcèlement à l'école, ça ne devrait pas exister... et pourtant ! Pas plus tard que la semaine dernière, les faits divers évoquaient le cas d'un adolescent qui s'était suicidé parce qu'il se faisait harceler au collège.

Moqueries, bousculades, insultes, gifles, fausses rumeurs, grimaces, blagues de mauvais goût, sms menaçants, rackets... Autant de formes différentes de harcèlement qui empoisonnent ou détruisent la vie de plus de 12% d'écoliers âgés entre 7 et 18 ans aujourd'hui en France. Il reste difficile de quantifier le nombre exact de victimes car bon nombre d'entre elles restent murées dans le silence et ne portent jamais plainte. Imaginer qu'un jeune ne sache pas vers qui se tourner, comment en parler et ne trouve pas d'autre solution pour s'en sortir que de mettre fin à ses jours me donne la nausée. Quelle horreur ! Être là, en tant qu'adulte, parent, ami, enseignant, proche et ne rien voir venir, ou pire n'avoir rien fait pour l'aider, ce doit être un véritable cauchemar...

Ainsi, il y a 10 ans, le 13 février 2013, Marion Fraisse, 13 ans se suicidait, victime de harcèlement au collège. Depuis, Nora Fraisse, sa mère, se bat pour éradiquer ce fléau. Elle a créé l'association "Marion, la main tendue" dont l'objectif est de lutter contre les violences et le harcèlement en milieu scolaire ainsi que les cyber violences. Même si le procès ne lui a pas donné entière satisfaction, elle affirme qu'avec la création d'un numéro d'appel gratuit (le 3020) et une journée nationale de lutte contre le harcèlement à l'école ainsi que la reconnaissance légale de ce fléau comme un délit spécifique, Marion n'est pas morte pour rien ! Entre-temps, la parole des victimes s 'est libérée, et c'est tant mieux, mais il y a encore tellement à faire...

Source : Magazine Causette (février 2023)