Connaissez-vous la nomophobie ?

Publié le par Sophie

Connaissez-vous la nomophobie ?

En septembre 2013, on comptait 75,5 millions de cartes SIM activées, dont 53,1 millions de forfaits mobiles classiques. Aujourd'hui, après seulement 20 ans, les téléphones mobiles et surtout les smartphones sont devenus indispensables à notre quotidien...

Si l'avènement des smartphones a été vécu comme une révolution, on assiste à présent à l'apparition de risques psychosociaux et une forte dépendance. Ainsi, la nomophobie, mot barbare entré au Petit Robert en 2017, est la traduction de l'anglais nomophobia qui se compose de "no mo(bile)" (en français sans portable) et de "phobia" (en français phobie). Ce mot traduit donc une dépendance extrême aux portables et surtout une peur démesurée à l'idée de se retrouver sans son smartphone, de le perdre, qu'il soit déchargé ou qu'il n'y ait pas de réseau...

Ce n'est qu'après avoir lu l'article "Le secret d'Inès, accro au portable" paru dans le magazine "Cerveau&Psycho" du mois de juin 2021 que j'ai réalisé l'ampleur du phénomène.

Bien sûr, j'ai remarqué tous ces gens qui consultent leur téléphone dès qu'ils ont une minute, lorsqu'ils attendent leur tour chez le médecin ou à la caisse du supermarché, ceux qui échangent des vidéos ou des textos à tour de bras dès qu'ils se réveillent; j'ai vu ceux qui paniquent dès que le voyant de la batterie passe au rouge ou que le téléphone n'est pas à portée de main; j'ai constaté que les collègues préfèrent jouer ou surfer sur Internet plutôt que de se parler à la cantine... Tout ces phénomènes, j'en suis témoin tous les jours et ils touchent aussi bien les enfants, les ados, les jeunes adultes que les personnes plus âgées que l'on pourrait croire à l'abri... Jamais je n'aurai cru que ce mal moderne se soit répandu comme un virus pervers et redoutable !

Médecins, psys, scientifiques et chercheurs ont constaté divers symptômes liés à ce trop-plein d'informations et de sollicitations depuis les simples tics et manies jusqu'aux crises d'angoisses en passant par les troubles du sommeil, l'isolement, la dépression ou la perte de confiance en soi par exemple. La liste des conséquences sur la santé est longue si bien que la communauté scientifique spécialisée en addictologie considère, à présent, la nomophobie comme un trouble mental induit par le monde moderne et travaille de concert à l'étude des causes de cette maladie ainsi qu'à l'établissement d'un traitement psychothérapeutique pour soigner les personnes en souffrance.

Le monde moderne nous rendrait-il malade ? Qu'en pensez-vous ?

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article