Que sont devenus les week-ends tranquilles à la campagne ?
Après avoir vécu 12 ans dans un appart en ville, j'étais contente d'emménager dans une maison individuelle à la campagne en pensant retrouver le calme de la maison de mes parents. Que nenni.... De nos jours, il y a encore plus de bruit à la campagne qu'en ville surtout si l'on choisit de s'établir dans un nouveau lotissement !
Chaque année à l'approche des beaux jours, le bal des tondeuses et autres engins électriques diaboliques reprend de plus belle, nous casse les oreilles et vient saborder la sérénité de nos week-ends. Pendant tout l'été et même les beaux jours d'automne, la disqueuse de M. Marchand nous réveille de bon matin puis M. Dupond décide qu'il vaut mieux tondre la pelouse à la fraîche donnant comme par magie le signal de départ à toutes les tondeuses du quartier. Si M. Dupond s'y met, il faut que je le fasse aussi... et puis, je passerai un coup de débroussailleuse en plus !
Ainsi de suite jusqu'à nous gâcher le déjeuner en famille car il faut bien scier le bois récupéré chez l'oncle Albert, retourner la terre de sa parcelle au motoculteur pour la préparer aux plantations, faut bien ça si on veut que ça pousse ! N'oublions pas de finir de monter l'abri de jardin à l'heure de la sieste et de passer l'allée au karcher assisté par le chien qui n'en perd pas une miette. Il adore ça le bougre, faut croire qu'il était ouvrier communal dans une autre vie !
La fin du week-end approche enfin, on se croit sauvés jusqu'à la semaine prochaine mais non, M. Weber tombé en panne d'essence ce matin n'a d'autre choix que de tondre l'herbe du pré de Pépé alors que le match de foot à la télé ne va pas tarder à commencer. Quelle vie, je vous jure ! Le destin du citadin sans jardin, sans pelouse ni aucun espace vert à entretenir, c'est pas si mal finalement...